D’abord invité par la plateforme américaine à proposer une nouvelle version modernisée de sa célèbre « Auberge Espagnole », Cedric Kalpisch n’avait pas adhéré au projet. Le réalisateur français a préféré donner une suite à sa saga commencée à Barcelone il y a 20 ans. Bien éloignée de ses héros d’origine relégués au second plan, « Salade Grecque » dresse le portrait d’une jeunesse moins insouciante et plus engagée. L’histoire se concentre sur les enfants de Xavier (Romain Duris) et Wendy (Kelly Reilly). Elle sera composée de huit épisodes.

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Le pitch :

L’histoire se déroule après la trilogie de  « l’Auberge Espagnole », « Les Poupées Russes » et « Casse-tête Chinois ». À la mort de leur grand-père, Tom et Mia les enfants de Xavier (Romain Duris) et Wendy (Kelly Reilly) héritent d’un immeuble à Athènes. Tom, jeune startuper, va s’apercevoir que Mia, qui prétend faire ses études en Erasmus, est en fait une activiste rebelle qui ment à toute la famille. Alors que leurs divergences compliquent le partage de leur patrimoine, ils sont amenés à cohabiter avec des jeunes issus des quatre coins du Vieux Continent… comme leurs parents 20 ans plus tôt.

Place aux jeunes

Résolument moins enjoué, le ton est plus actuel. La crise migratoire est mise au premier plan. Les choses ont changé et Cedric Klapisch l’a bien compris. Pour l’écriture, le réalisateur s’est entouré de  5 scénaristes âgés de 26 à 30 ans afin de faire au mieux écho aux problèmes de la jeune génération. Transidentité, violence faite aux femmes, environnement, tout y est abordé au fil des épisodes. « Quand j’ai fait le casting des scénaristes – j’en ai vu une quinzaine -, quand je posais la question c’est quoi la thématique importante pour vous ?, ils m’ont tous dit: La crise migratoire », a confié Klapisch, « étonné qu’ils ne mentionnent pas l’environnement ». « Cette série, c’est vraiment l’association entre mon âge – ou ma maîtrise – et leur jeunesse. Il y a quelque chose d’intéressant à confronter les deux regards ». 

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Inclusive et sincère « Salade Grecque » est une véritable ode à la jeunesse, sujet souvent délaissé par le cinéma français. Cedric Klapisch boucle la boucle sans trop se mouiller. Il reprend les mêmes thématiques, les mêmes acteurs et on retrouve cette vie en collectivité qui nous avait tant plue, il y a 20 ans. On parle d’une suite mais même si « Salade Grecque » s’en défend, elle a tout d’un remake en format série. Les plateformes préfèrent jouer la carte de la sécurité. Proposer du contenu qui a déjà fait ses preuves auprès du public en fait partie. On ne change pas une équipe gagne. Et c’est vrai ! On est ravi de retrouver l’ambiance du premier film. Au final, cette « Salade Grecque » est fraîche et savoureuse.

« Salade Grecque » dès le 14 avril sur Prime Video.

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