On n’avait pas eu de nouvelles de Jean-Pierre Jeunet depuis 2013 et son EXTRAVAGANT VOYAGE DU JEUNE ET PRODIGIEUX T.S. SPIVET. Le voici de retour à la réalisation d’un long-métrage et cela se passe sur Netflix. En effet, c’est la plateforme qui s’est attachée au projet dès le début. Ce choix peut s’avérer être étonnant au vu de l’univers fort de Jeunet mais en même temps, n’est-ce pas là un joli coup que d’avoir su attirer un réalisateur aussi envié ? A moins que ce fut l’unique solution ?

Le pitch

En 2045, l’intelligence artificielle est partout. À tel point que l’humanité compte sur elle pour assouvir ses moindres besoins et ses moindres désirs – même les plus inavouables… Dans un quartier résidentiel tranquille, quatre robots domestiques décident soudain de retenir leurs maîtres en otages dans leur propre maison. Enfermés ensemble, une famille pas tout à fait recomposée, une voisine envahissante et son robot sexuel entreprenant sont donc obligés de se supporter dans une ambiance de plus en plus hystérique ! Et si, au fond, c’étaient les robots qui avaient une âme…

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Producteur, où es-tu ?

BIGBUG, comme tous les films de Jean-Pierre Jeunet, est plein de la folie et du surréalisme de son auteur. Un huis-clos futuriste avec des robots, c’est osé, qui plus est quand c’est dans l’univers esthétique de Jeunet. Bien que chacun de ses films soit différent des autres, on retrouve sa patte dans chacune de ses œuvres, ce qui fait incontestablement de lui un grand réalisateur. Malheureusement, un grand réalisateur peut se planter aussi et c’est le cas de Jeunet ici.

Si BIGBUG est un estampillé Netflix, c’est parce que toutes les boites de production classiques ont refusé le film. A raison dirons-nous. En effet, BIGBUG est un ratage total duquel il n’y a pas grand-chose à sauver. Jeunet nous propose un huis-clos futuriste dont les propos sont éculés, déjà vus 1000 fois et dont les choix esthétiques donnent plus l’impression de manque de moyens qu’autre chose. Enfin, le casting semble à la peine aussi poussif que jamais. Bref, si BIGBUG démontre bien quelque chose, c’est que la liberté totale offerte par Netflix montre ses limites et qu’un bon producteur est une nécessité absolue.

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Bref, BIGBUG n’est donc pas le retour tant espéré pour Jean-Pierre Jeunet. En espérant qu’il arrive à se remettre de ce plantage et qu’il nous revienne avec un projet plus alléchant.

BIGBUG est disponible sur Netflix dès ce 11 février.

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