Ana de Armas est Marilyn Monroe dans « Blonde » un film d’Andrew Dominik. Production originale Netflix, ce nouveau biopic sur la star des années 50 a fait beaucoup parler de lui. Présenté à la Mostra de Venise et au festival de Deauville, il n’a pas laissé la critique indifférente.
Le film :
Inspiré du best-seller de Joyce Carol Oates, « Blonde » réinvente avec audace la vie de l’une des plus grandes légendes d’Hollywood, Marilyn Monroe. De l’enfance difficile de la petite Norma Jeane à l’ascension vers la gloire de l’icône Marilyn en passant par sa vie amoureuse mouvementée, « Blonde » brouille la frontière entre réalité et fiction pour explorer le décalage qui n’a cessé de grandir au fil du temps entre l’image publique et la véritable nature de Marilyn Monroe.
La polémique
Depuis longtemps dans les tiroirs de la plateforme, « Blonde » n’a cessé d’être reporté. En effet, celle-ci craignait la réaction du public. Comme l’ouvrage duquel il est inspiré, le film d’Andrew Dominik est sulfureux. Si certains font l’éloge de son travail, d’autres lui reprochent sa dureté et sa noirceur. Chez Netflix, les dirigeants eux-mêmes, lui ont demandé de revoir son montage notamment à cause d’une scène de viol très décriée. Mais le réalisateur n’a pas cédé aux désidératas d’Hollywood.
“Si le public n’aime pas, ce n’est pas mon p*tain de problème. Il n’est pas fait pour plaire à tout le monde” avait-il déclaré.
Rien n’a donc été modifié mais le film a écopé d’un NC-17 sur tout le territoire américain, l’équivalent d’un interdit au moins de 18 ans.
Conquis ou dérangés ?
« Blonde » sera-t-il enfin le film qui rendra honneur à toute la complexité de l’icône Marilyn Monroe ?
Ce faux biopic qui va jusqu’à se calquer sur les codes du film d’horreur se concentre sur la psyché de la star. Sorte de cauchemar éveillé, il est brutal et violent. Cependant on ne peut s’empêcher de se laisser bercer par cette Marilyn presque hypnotique.
Comme son réalisateur l’a déclaré, « Blonde » est un film exigeant. Il en va de même pour le spectateur. S’il passe outre le côté désordonné et décousu du monde chaotique de Marilyn Monroe, il atteindra l’émotion.
Qualifié de quasi expérimental, « Blonde » ne fait pas l’unanimité. Un seul élément semble mettre tout le monde d’accord c’est la performance d’Ana de Armas. Complètement métamorphosée dans la peau de Marylin, l’actrice cubano-espagnole fait un sans-faute.
« Blonde » dès le 28 septembre sur Netflix.
