Vous êtes cordialement invité à une orgie de sexe et d’ivresse dans la campagne italienne ! « Le Décaméron » arrive sur Netflix ! Une comédie mélodramatique qui explore le thème ô combien actuel des luttes de classes en période de pandémie. Créée par Kathleen Jordan qui s’est très librement inspirée du recueil de nouvelles du XIVe siècle intitulé « Le Décaméron », la série se décline en huit épisodes tous plus décadents les uns que les autres.
Ce qui vous attend :
En 1348, la peste noire frappe durement la ville de Florence. Une poignée d’aristocrates se retire avec ses serviteurs dans une grande villa pour y attendre confortablement la fin de l’épidémie. Mais les règles sociales sont mises à mal et ce qui commence comme une orgie de sexe et d’ivresses se transforme en une véritable lutte pour la survie entre des personnages aussi ridicules que tragiques.
Pas si éloignée de la réalité
En 2020, on parlait beaucoup du Décaméron. Le récit de Giovanni Boccaccio, datant du XIVe siècle, qui raconte l’histoire d’une bande de nobles se racontant des histoires pour passer le temps pendant que la peste noire fait rage, semblait un peu plus pertinent que la plupart d’entre nous ne le pensaient peut-être… Kathleen Jordan a vu dans le Décaméron de Bocaccio de « petites histoires courtes et excitantes ». Elle s’est donc inspirée de ce recueil. Mais le projet est né de la volonté d’explorer les thèmes de la disparité des classes sociales. « En période de crise, le fossé entre les nantis et les démunis ne cesse de se creuser », explique Mme Jordan. « C’est évidemment quelque chose que nous avons vu ces dernières années, en particulier avec le COVID ».
Mais il n’y a pas que la peste à la Villa Santa. Jessica Plummer, qui joue le rôle de la noble Filomena, a comparé les pitreries et la bêtise de la série comique à une émission de téléréalité. « Pensez à Love Island, mais à l’époque », a-t-elle déclaré. « Des gens enfermé, beaucoup de drame, beaucoup de sexe, beaucoup de folie ».
Un miroir déformant mais révélateur de notre société
Cependant, la série ne se contente pas de copier le modèle de la téléréalité pour le transposer au XIVe siècle. Elle propose également une réflexion mordante et souvent hilarante sur la nature humaine. Les personnages, bien qu’issus d’un autre temps, se révèlent étonnamment contemporains dans leurs désirs et leurs angoisses. Les dialogues incisifs et les situations absurdes créent une dynamique où le tragique côtoie en permanence le comique.
La mise en scène de « Le Décaméron » est également à souligner. Avec des décors somptueux et une reconstitution historique soignée, la série nous plonge dans l’ambiance luxuriante et oppressante de la villa isolée. Chaque épisode est un tableau vivant où la beauté visuelle contraste avec les bassesses humaines, accentuant ainsi la critique sociale sous-jacente.
En revisitant le passé pour commenter le présent, Kathleen Jordan nous offre une série où le plaisir et la réflexion se conjuguent pour offrir un miroir déformant mais révélateur de notre propre société.
« Le Décaméron » dès le 24 juillet sur Netflix.
