« White Men Can’t Jump » tient une place particulière dans le cœur de nombreux cinéphiles ; et ce certainement grâce aux  performances remarquables de Wesley Snipes, Woody Harrelson et Rosie Perez. Mais aussi parce qu’il s’agissait d’un film  insolent et provocateur, qui donnait une vision – certes – biaisée (mais joyeuse) des relations interraciales et du basket de rue.

Sachez que le réalisateur n’opte ici pas pour un remake pur et simple (en voilà une bonne idée), mais choisit plutôt de reprendre l’essentiel de la comédie à succès et de la réadapter à l’époque contemporaine. Le scénario, écrit par Kenya Barris et Paul Hall, conserve les grandes lignes du film et de ses personnages centraux.

Dans le remake, le duo principal est composé du rappeur Jack Harlow dans le rôle de Jeremy, qui est blanc, et l’acteur Sinqua Walls dans le rôle de Kamal, qui est noir. Kamal était un joueur prometteur du lycée dont la chute est révélée par des flashbacks progressifs. Jeremy a deux genoux éclatés, une dépendance aux analgésiques et une réputation naissante d’escroc. Tous deux ont dans leur vie les « femmes fortes » habituelles, et tous deux sont des déceptions constantes pour ces femmes.

Les personnages sont plutôt amusants – et Harlow et Walls sont des acteurs très intéressants – surtout lorsqu’ils s’associent pour arnaquer des joueurs du coin et de récolter suffisamment d’argent pour participer à un tournoi ayant une récompense de 500 000 dollars. Bien que le film de Calamatic prenne son propre chemin, les mêmes éléments prévisibles de l’original de Shelton sont en place. Même histoire, chemin différent.

Malheureusement, même si on sourit et on s’attache au duo, le film manque parfois cruellement de ce côté barré qui faisait le charme de l’original. Ce qui est encore plus frustrant, c’est que les éléments sont là: l’alchimie inattendue entre Harlow et Walls, et une histoire qui semble réellement s’intéresser au bien-être de ses personnages. C’est drôle par à-coups (les cousins loufoques de Kamal, interprétés par Vince Staples et Myles Bullock, sont constamment amusants), assez intelligent et réconfortant dans sa prévisibilité. Mais ce scénario surchargé et surécrit, ainsi que le rythme plombé des deux premiers actes, pèsent sur l’ensemble. Ce film devrait être léger, rapide et amusant. Au lieu de cela, il se traîne sur le terrain, prenant beaucoup de tirs, mais n’en réussissant jamais aucun…

En conclusion, à voir si vous aimez les films sportifs feel good… Si pas, passez votre chemin.

Le film est actuellement disponible sur Disney+.

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