En visionnant la bande-annonce, nous fûmes directement séduits. Il faut dire que le film réunit de sérieux arguments : Alan Ball à la réalisation (Six Feet Under, True Blood), un casting de haut vol (Paul Bettany, Sophia Lillis, Peter Macdissi, Stephen Root …).

Le pitch ?

En 1973, Beth, quitte sa campagne natale pour aller étudier à l’Université de New York où enseigne son oncle Frank, un professeur de littérature réputé. Elle découvre rapidement qu’il est homosexuel et qu’il partage sa vie depuis longtemps avec son compagnon Wally. Une relation – tout comme son homosexualité – qu’il a toujours gardé secrète. Mais le jour où Mac, le père bourru et grognon de ce dernier décède subitement, Frank est contraint de retourner auprès des siens. Durant le trajet, il doit confronter les fantômes de son passé et regarder sa famille en face une fois arrivé sur place.

Une Amérique rurale et conservatrice

Ca sent le road movie feel good, à la Little Miss Sunshine. Détrompez-vous, le film est plus sombre et complexe, les démons de Frank étant cruels et étouffants. Son voyage est entrecoupé de flash-backs traumatiques, sombres et durs.

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Il faut dire qu’il vient d’une petite bourgade du Sud des Etats-Unis dominée par des valeurs puritaines. Là, l’homosexualité est considéré pour la plupart comme une maladie, avec comme châtiment l’enfer… Difficile de se dire que nous sommes dans les années ’70, période pas si lointaine que ça !

Verdict ?

Alan Ball s’est inspiré de sa propre famille, à qui il rend hommage. Et cela se ressent dans la sincérité des personnages. Paul Bettany livre – comme à son habitude – une prestation magistrale. Et même si le film comporte des moments plus noirs, le ton reste extrêmement bienveillant et optimiste, voire parfois même naïf à certains moments.

Alors certes, ce n’est pas très original mais, si c’est bien fait, où le problème ? On s’attache, on verse une larme et on rit. En conclusion, Uncle Frank est  une ode à la tolérance, à l’amour et la famille et en ce moment c’est exactement ce qu’il nous faut !

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