La série italienne « Nous voulons tous être sauvés » (Tutti vogliono essere salvati) revient sur Netflix pour une deuxième saison très attendue, dès le 25 septembre. Celle-ci promet de renouer avec le ton unique de la série : un mélange poignant de drame, de tendresse et d’humour subtil, ancré dans des questions complexes et profondes autour de la santé mentale, de l’empathie, et de la résilience.
Une fresque humaine et touchante
Dans la première saison, « Nous voulons tous être sauvés » nous avait offert une plongée brutale et délicate dans la vie de Daniele, un jeune homme hospitalisé dans un service psychiatrique sous contrainte. La série, inspirée du roman autobiographique de Daniele Mencarelli, explore avec une grande sensibilité la souffrance psychologique tout en dévoilant les facettes humaines de ceux qui sont souvent marginalisés par leur maladie. La première saison s’était achevée sur des promesses de rédemption pour Daniele, qui, après une semaine d’hospitalisation éprouvante, trouvait dans ses compagnons de salle des résonances profondes à ses propres douleurs.
La deuxième saison reprend deux ans plus tard, avec des changements majeurs dans la vie de Daniele. Il est désormais père d’une petite fille, Maria, qu’il a eue avec Nina, mais leur relation s’est effondrée après la naissance de leur enfant. Alors que le couple se dispute la garde de la fillette, chacun est soutenu par des familles radicalement opposées, ajoutant une dimension sociale et familiale complexe aux enjeux déjà fragiles de leur vie.
Daniele, désormais sur le chemin de la reconstruction, se lance dans une nouvelle carrière : il a décidé de devenir infirmier. Grâce au soutien du Dr Cimaroli, il est sur le point de devenir interne dans l’établissement où il avait été hospitalisé. Cependant, il n’a que cinq semaines pour prouver au tribunal qu’il peut maintenir cet emploi et assumer pleinement son rôle de père, tout en jonglant avec ses propres fragilités mentales. Cette saison met donc en lumière un Daniele plus mature, mais toujours profondément sensible, confronté à la difficulté de maîtriser une empathie parfois trop débordante.
La force des performances d’acteurs
Une des forces majeures de « Nous voulons tous être sauvés » réside sans aucun doute dans les performances captivantes de ses acteurs, à commencer par Federico Cesari, qui incarne Daniele. Dans cette deuxième saison, il parvient une fois encore à rendre palpable la douleur intérieure de son personnage, tout en lui insufflant une grande humanité et un désir sincère de guérison et de rédemption. Cesari navigue avec brio entre des moments de grande vulnérabilité et des éclats d’espoir, capturant ainsi toute la complexité d’un homme qui veut se reconstruire tout en étant tiraillé entre ses responsabilités familiales et ses propres démons.
L’alchimie entre Federico Cesari et Fotinì Peluso, qui interprète Nina, est tout aussi remarquable. Leur relation, pleine de tensions et d’amour refoulé, est au cœur de cette nouvelle saison. Le spectateur assiste à un véritable bras de fer émotionnel entre les deux, où la tendresse et le conflit se mêlent de manière poignante, particulièrement lorsqu’il s’agit de la garde de leur fille.
Une approche nuancée des soins psychiatriques
Outre ses personnages principaux, la série continue de proposer une galerie de portraits touchants de patients hospitalisés. Cette fois, Daniele passe de l’autre côté en tant qu’infirmier et découvre de nouveaux patients qu’il n’avait pas encore rencontrés dans son propre parcours. Le scénario fait ici un travail minutieux pour traiter la question de l’empathie excessive, un thème central dans cette deuxième saison. Daniele, en tant que soignant, se retrouve en première ligne face à la douleur des autres, une situation qui le renvoie inévitablement à ses propres failles. Il doit trouver un équilibre délicat pour ne pas se laisser submerger, un défi qui menace constamment de le faire retomber dans ses propres troubles.
Cette deuxième saison aborde ainsi avec encore plus de finesse la fragilité de la frontière entre le soignant et le soigné. La série invite le spectateur à réfléchir sur la manière dont la souffrance des autres peut devenir un fardeau, mais aussi une source de rédemption, tant pour ceux qui la portent que pour ceux qui en prennent soin. Elle soulève également des questions sur la responsabilité, non seulement en tant que parent, mais aussi en tant que membre de la société face à la maladie mentale.
Une série nécessaire et authentique
« Nous voulons tous être sauvés » se distingue par son approche humaine et nuancée des troubles mentaux, un sujet souvent mal traité ou stigmatisé dans les fictions. Elle parvient à capturer à la fois la douleur et l’espoir de ceux qui vivent avec ces maladies, sans jamais tomber dans la caricature ou le sensationnalisme. Avec cette deuxième saison, la série confirme son statut de bijou indispensable dans le paysage des fictions sur la santé mentale.
« Nous voulons tous être sauvés » saison 2 dès le 25 septembre sur Netflix.