« Pachinko », l’adaptation par Soo Hugh du roman de Min Jin Lee revient ce 23 aout pour une deuxième saison sur Apple TV+.
La deuxième saison reprend les deux parties de l’histoire là où elles s’étaient arrêtées. En 1945, Sunja (Minha Kim), âgée d’une trentaine d’années, et sa famille sont emmenées pour attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale dans la relative sécurité de la campagne japonaise, grâce aux orchestrations de Koh Hansu (Lee Minho), l’ancien amant louche de Sunja et le père biologique de son fils aîné, Noa. Pendant ce temps, en 1989, le petit-fils de Sunja, Solomon (Jin Ha), prépare sa vengeance contre Abe (Yoshio Maki), l’homme d’affaires qu’il accuse d’avoir brisé sa carrière.

Comme toujours, le véritable don de « Pachinko » est son œil observateur. Rien ne lui échappe : ni la négligence d’un col de chemise, ni la tendresse avec laquelle une mère fait la valise de son fils, ni la façon désinvolte dont un adolescent, Noa (Kang Hoon Kim), et son jeune frère, Mozasu (Eunseong Kwon), glissent des mots japonais dans des conversations en coréen, ni le malaise qui assombrit le visage des parents coréens plus âgés qui l’entendent. Chaque détail ajoute de la texture à la réalité, jusqu’à ce qu’ils prennent le poids de toute une vie d’expérience. Même si la famille vit des événements historiques déterminants, ces souvenirs relativement banals sont ceux qui nous maintiennent les pieds sur terre.

Un changement d’orientation

Mais si Pachinko excelle dans ces petits moments, elle peine parfois à trouver un équilibre entre l’intimité de sa narration et l’ambition de sa portée. Alors que la première saison suivait Sunja vers de nouveaux sentiments, de nouveaux rivages et une nouvelle famille, la deuxième saison voit les Baeks se replier sur eux-mêmes. Koh gravite autour de la famille comme une lune jalouse, influençant les marées de leur fortune et essayant de les isoler de toute influence extérieure. De nouveaux personnages (comme Sungkyu Kim dans le rôle de l’homme de main angoissé de Koh) et des personnages secondaires améliorés (comme Naomi, l’intérêt amoureux de Solomon, jouée par Anna Sawai de Shogun) sont considérés comme des distractions temporaires plutôt que comme des relations qui changent la vie. La dernière série de huit heures n’offre pas les possibilités étendues des chapitres précédents – bien que le changement d’orientation de la seconde moitié vers Noa (Tae Ju Kang), qui a maintenant l’âge d’aller à l’université, laisse entrevoir de nouveaux horizons pour la troisième saison.

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Quelle que soit l’issue, « Pachinko » montre que chaque étape du voyage peut en valoir la peine si on prend le temps de la savourer.

« Pachinko » saison 2 dès le 23 aout sur Apple TV+.

 

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