Une chose est sûre : il est difficile de classer Outer Range. Est-ce une série western, fantastique, SF, suspense ? Un peu de tout à la fois… Elle me fait penser à Lost, Stranger Things et Twin Peals, c’est dire !

Et comme elle ne compte que huit épisodes pour sa première saison, on pourrait penser qu’elle ne tourne pas autour du pot et va droit au but, mais après avoir terminé la première saison, je n’ai toujours rien compris. Les réponses engendrent d’autres questions et, dans certains cas, un abasourdissement total.

Mais nous pouvons nous en accommoder, car:

1) nous aurons, je l’espère, une meilleure compréhension des choses dans la saison 2, qui n’est pas encore commandée

2) surtout, le trajet pour y arriver est parfois spectaculaire. Outer Range est une expérience passionnante, même si elle manque parfois cruellement de clarté.

L’histoire

Outer Range se déroule dans le Wyoming d’aujourd’hui et suit l’éleveur Royal Abbott (Josh Brolin, qui joue excessivement bien), qui découvre un trou béant parfaitement circulaire d’environ 10 mètres de large, sans fond, au bout de son pâturage. Comme la plupart des découvertes paranormales, le trou secret finit par faire perdre la tête à Royal, à sa famille et à d’autres connaissances. L’une de ces personnes est Autumn (Imogen Poots), une vagabonde qui demande à Royal si elle peut camper sur ses terres et qui en sait manifestement plus sur le trou qu’elle ne le laisse croire au départ. Royal finit par utiliser le trou pour sortir sa famille – sa femme Cecilia (Lili Taylor), son fils aîné Perry (Tom Pelphrey) et son fils cadet Rhett (Lewis Pullman) – d’une situation délicate avec leurs voisins cow-boys, les Tillerons, dirigés par Wayne (un Will Patton merveilleusement déséquilibré), assoiffé de pouvoir, et ses deux fils cow-boys, Luke (Shaun Sipos), et Billy (Noah Reid), plus sombre. Le shérif adjoint Jo Hawk, une lesbienne indigène qui veut devenir shérif lors des prochaines élections, est également sur le coup.

Verdict

À partir de là, Outer Range mélange les genres comme s’il faisait du whisky. Le décor de western est principalement décoratif (et impressionnant), mais les vastes étendues du Wyoming renforcent le sentiment que tout est possible et agissent comme un rappel du grand inconnu. L’élément surnaturel forme le mystère, mais c’est la façon dont les personnages réagissent au trou et ce qu’il pourrait signifier qui est plus important que ce que le trou fait réellement.

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De nombreux atouts

Mais Outer Range ne fait pas que lancer des fléchettes sur le mur du saloon. Lorsqu’il le faut, Outer Range déborde de suspense, et les réalisateurs de la série, en particulier Jennifer Getzinger et Amy Seimetz, le portent à son comble. Et le nouveau venu Brian Watkins, qui a créé et écrit les huit épisodes, a clairement quelque chose en tête derrière toute cette folie, et il est fantastique pour mettre en scène des cliffhangers qui exigent de visionner l’épisode d’après.. Ajoutez à cela une bande-son composée de morceaux profonds qui ne contiennent pratiquement pas de musique country, et vous comprendrez qu’Outer Range n’est pas du tout un western, mais une toute nouvelle bête de son genre.

Quid de la saison 2

Pourtant, beaucoup regardent ces mystères teintés de science-fiction pour les voir résolus, et alors qu’Outer Range termine sa première saison, il n’y a pas grand-chose de solide à quoi se raccrocher pendant l’attente de la saison 2. Même si c’est fait exprès, cela risque de frustrer les téléspectateurs qui ont besoin que les choses se terminent et qu’on les laisse à un point où ils peuvent mariner. Un tournant inattendu dans l’histoire se révèle à la fin, mais de nombreuses questions primordiales de la saison restent aussi noires et mystérieuses que le trou lui-même, et de nouvelles questions sont introduites au moment où vous pensez que les choses se stabilisent.

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