Le pitch
Un équipage en direction de Mars découvre qu’un passager clandestin se trouve accidentellement à bord. Problème, l’oxygène n’est prévu que pour trois astronautes. Trop loin de la Terre pour faire demi-tour, l’équipe va devoir prendre une décision impossible.
Un casting convaincant
Anna Kendrick joue le rôle d’une chercheuse en médecine partie pour cette mission de deux ans. Davantage habituée à des rôles plus légers (Pitch Perfect, Noëlle, Twilight), l’actrice réussit avec brio ce nouveau défi. Les deux autres astronautes sont joués par la talentueuse Toni Collette (la commandante du vaisseau) et Daniel Dae Kim (le pragmatique biologiste). Le fameux clandestin est interprété par Shamier Anderson. Le quatuor fonctionne bien et la diversité des personnages rend la dynamique efficace.
Huis-clos sous tension
Une chose est certaine, le réalisateur Joe Penna (Arctic) parvient à nous embarquer sans peine dans cette ambiance étouffante. Si la première demi-heure est plutôt calme, le reste du film est asphyxiant et angoissant. Pour peu que vous soyez sensible et sujet aux vertiges, certaines scènes seront difficilement regardables.
Le choix qui est imposé à l’équipage interroge évidemment notre propre morale. Qu’aurions-nous fait à leur place ? C’est un peu comme la fameuse énigme de la montgolfière dans laquelle il y a trop de passagers. Quelle vie est plus importante qu’une autre ? Sur quel critère baser sa décision ?
Des incohérences scénaristiques (attention, spoiler)
“Le Passager n°4” (son titre français) lancé sur Netflix ce 22 avril se voit déjà pointé du doigt pour ses erreurs scientifiques et son scénario bancal. En effet, il est légitime de se demander comment un clandestin peut-il survivre au décollage d’une fusée en étant coincé dans un condensateur à oxygène fermé par une plaque vissée. Le téléspectateur reste dubitatif quant au côté “accidentel” d’une telle situation. Pourtant, parmi l’équipage, personne ne semble trouver cela étrange.
Les critiques sont nombreuses à mettre l’accent sur de grosses erreurs scientifiques comme la gravité ou le manque d’oxygène. Alors que tout est prévu dans les moindres détails au sein de la station spatiale, il est légitime de se demander pourquoi ils n’ont pas pensé à s’attacher aux câbles ni à fixer les bonbonnes sur leurs combinaisons.
Malgré tout, Stowaway reste un film à suspense très intense et bouleversant. A voir !