Christian Bale et le réalisateur Scott Cooper, qui ont déjà fait équipe pour « Out of the Furnace » en 2013 et « Hostiles » en 2017, collabore à nouveau pour « The Pale Blue Eye » sur Netflix. Inspiré de l’œuvre fictive de l’auteur Louis Bayard, le film met en scène la jeunesse de la figure historique Edgar Allan Poe interprété par Harry Melling. Pour les seconds rôles, un casting 5 étoiles composé de Gillian Anderson, Lucy Boynton, Charlotte Gainsbourg, Toby Jones, Harry Lawtey, Simon McBurney, Hadley Robinson, Timothy Spall et Robert Duvall se joint à eux.
L’idée ne date pas d’hier, interrogé par The Hollywood Reporter lors de la première du film  Christian Bale a déclaré : « Scott m’avait envoyé le script pour la première fois il y a environ 10 ans ; c’est un scénariste très prolifique et il a une abondance de projets dont nous parlons continuellement. Pour ce rôle il pensait qu’il fallait que je devienne un peu plus grisonnant avec des pattes d’oie et un peu plus grincheux et antisocial, et il a manifestement estimé que j’avais atteint ce point et qu’il était temps de faire le film. »

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L’histoire :

West Point, 1830. Par un sinistre matin d’hiver, le corps d’un élève officié est découvert. Cette mort se révèle encore plus tragique quand on s’aperçoit à la morgue que le cœur du jeune homme a été habilement retiré de sa poitrine. Craignant que leur nouvelle académie militaire ne pâtisse de cet acte sauvage, ses dirigeants font appel à un policier du coin, Augustus Landor (Christian Bale), pour résoudre le meurtre. Le code du silence des élèves officiers entravant l’enquête, Augustus Landor demande à l’un d’entre eux de l’aider à élucider l’affaire, un cadet excentrique un brin poète qui méprise la rigueur militaire et répondant au nom d’Edgar Allan Poe (Harry Melling).

Catalyseur de mystère

Ce conte horrifique plante son décor dans le New-York du 19ème siècle. Scott Cooper a fait le choix délibéré de parler d’une partie méconnue de la vie du  poète Edgar Allan Poe : sa jeunesse et plus spécialement son passage au service militaire. Poe a perdu ses parents lorsqu’il avait trois ans. Il a ensuite été élevé par John Allan, un riche exportateur. Contraint d’interrompre ses études par manque de soutien financier de John, c’est à ce moment-là qu’il s’engage dans l’armée. Harry Melling fait parfaitement transparaitre cette lutte intérieure à l’écran. Christian Bale est quant à lui naît pour ce rôle. Sa voix rauque et dominante véritable catalyseur de mystère vient renforcer l’ambiance résolument étrange du film.

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Inclassable

Thriller, film d’horreur, fiction historique, il est impossible de classer « The Pale Blue Eye » dans une catégorie. Scott Cooper navigue entre les genres et c’est ce qui fait sa force. Cette enquête hivernale nous emmène à une époque ou science et croyance se font face. Le spectateur finira lui-même par douter, tiraillé entre rationnel et force maléfique. Si « The Pale Blue Eye » n’est clairement pas le film le plus attendu de l’année,  difficile de ne pas tomber sous son charme. Les décors, l’esthétisme, l’atmosphère pesante ajoutés aux jeux convaincants de Christian Bale et d’Harry Melling, tout est parfait.

« The Pale Blue Eye » le 6 janvier sur Netflix

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