Présentée en clôture du festival Série Mania de Lille, la nouvelle fresque historique signée Netflix a conquis la critique. La créatrice Anna Winger, à qui l’on doit déjà l’excellente « Unorthodox », s’attaque à une page passionnante et méconnue de l’histoire de la seconde guerre mondiale. L’adaptation de cette histoire rend honneur au réseau Varian Fry, le Schindler américain qui a aidé des milliers de réfugiés à quitter la France occupée par l’Allemagne nazie.

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L’histoire :

Marseille, 1940-1941. Transatlantique s’inspire de l’histoire vraie de Varian Fry, Mary Jayne Gold et de l’Emergency Rescue Committee (Comité de secours d’urgence). Risquant leur vie pour aider plus de 2 000 réfugiés, dont de nombreux artistes activement recherchés par les nazis, à fuir la France occupée, un groupe de jeunes héros français et étrangers, et leurs célèbres protégés occupent une villa à la lisière de la cité phocéenne. Face à l’omniprésence d’un danger mortel, des alliances inattendues et des histoires d’amour passionnées voient le jour.

La boucle est bouclée

Inspirée du roman de Julie Orringer, « The Flight Portfolio », « Transatlantique » fera enfin sortir ces héros de l’ombre. Anna Winger avoue que c’est l’afflux des migrants syriens en Allemagne, pays où elle réside, qui lui a fait repenser à cette histoire. « Il y avait diverses personnes dans l’entourage de ma famille qui avaient été aidées par Fry, mes parents étaient des universitaires et donc on a toujours entendu parler des gens qui ont fui l’Europe dans les années 1940 et sont venus en Amérique », relate-t-elle. «Le fait que des réfugiés aient dû quitter Berlin dans les années 1930-40 et que beaucoup de gens viennent » désormais « y chercher refuge m’a paru vraiment poétique et intéressant, comme si la boucle était bouclée ».

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Solaire malgré son thème

Tournée à Marseille en prise de vue réel, « Transatlantique » est baignée de lumière de par son décor mais également par ses protagonistes. Il se dégage une énergie volubile de cette jeunesse. Malgré le danger omniprésent, les artistes et intellectuels qui sont hébergés à la villa Air-Be y vivent dans une ambiance conviviale et fantasque. Les archives sur lesquels s’est appuyée Anna Winger décrivent les membres du comité de secours d’urgence comme de jeunes humanistes aventuriers flirtant volontiers avec le danger pour servir la cause qui leurs était chère.
« Transatlantique » est une leçon d’histoire et au final c’est peut-être ce qu’on pourrait lui reprocher. Obsédée par le souci du détail pour coller au mieux à la réalité, Anna Winger passe un peu à côté de l’essence d’une série. Le didactique prend parfois trop le pas sur l’émotionnel. « Transatlantique » reste toutefois une restitution fascinante et un hommage vibrant. Elle est portée par un casting international de talent composé de Cory Michael Smith, Gillian Jacobs, Corey Stoll, Gregory Montel et Lucas Englander.

« Transatlantique » dès le 7 avril sur Netflix.

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