Triangle of Sadness, ou Sans Filtre en France, est la Palme d’Or de l’année dernière du festival de Cannes. Un film coup de poing, voire pugilat signé Ruben Östlund, que vous pouvez désormais découvrir dans votre abonnement BeTV. Est-ce que ça en vaut la peine? Avis pour le moins mitigé de notre côté.
De quoi ça parle?
Après la Fashion Week, Carl et Yaya, couple de mannequins et influenceurs, sont invités pour une croisière de luxe aux côtés de gens plus ou moins recommandables, et plus ou moins aimables. Mais tandis que l’équipe semble répondre aux moindres désirs des passagers, le capitaine lui reste cloitré dans sa cabine. Ce n’est que le lors du dîner de gala, apogée de la croisière, que celui-ci fera une apparition. Une soirée dont tous se souviendront…
Pourquoi on aime
Le capitaine, incarné par – mini-spoiler – Woody Harrelson, est un personnage à tous les sens du termes. Dès qu’il apparait à l’écran, le protagoniste retourne le film, et devient notre compagnon pour une scènes aussi dégoûtante qu’épique, dans la surenchère totale. Et, il faut bien le dire, il y a un côté jouissif dans cette débauche d’images et de sécrétions humaines diverses et variées. Accompagnés par les tirades anarchistes d’Harrelson, la scène est grisante, jusqu’à son apogée.
Mais le problème, c’est que le film ne s’arrête pas là…
Pourquoi on aime moins?
Si l’on pouvait croire au début qu’Östlund ne souhaitait s’en prendre qu’à une catégorie sociale bien particulière, on comprend assez vite que c’est l’humanité dans son ensemble qu’il semble vouloir critiquer. Et le cynisme, c’est bien, mais tout a une limite. Limite que ne semble pas avoir le cinéaste, rendant ses personnages tous aussi répugnants les uns que les autres, jusqu’à la toute fin du film.
On en sort avec une amertume intense, des images fortes mais un malaise latant.
À recommander? Pas sûr. Mais en tout cas, si vous vous lancez dans l’aventure, vous n’en reviendrez pas indemne.
Triangle of Sadness est à voir sur BeTV, mais aussi en VOD sur Sooner
