Pandore, la nouvelle série événement de la RTBF, débarque en intégralité sur Auvio dimanche 13 février. Rencontre avec Anne Coesens, Savina Dellicour et Vania Leturcq, créatrices de ce projet qui mûrit depuis 2017.

Première série de trois réalisatrices en Belgique francophone, comment vous situez-vous par rapport à ceci?

Savina Dellicour : Pour nous, c’est important de pouvoir inspirer, montrer à des jeunes femmes futures cinéastes que ces possibilités existent, sans le porter comme un étendard mais simplement en le rendant normal.

Vania Leturcq : Ce n’était pas une intention militante, mais il était temps, bien sûr, que des femmes puissent accéder à ce niveau. Il faut que cela devienne banal, accepté et intégré dans l’industrie du cinéma en Belgique francophone.

Est-ce qu’on va vers un star system à la belge?

Vania Leturcq : Il y a plein de choses qui sont mises en place pour créer cette dynamique, construire cette fierté pour les talents qu’on a chez nous. C’est génial qu’aujourd’hui Yoann Blanc [La Trêve, Une part d’ombre] soit reconnu aujourd’hui dans la rue, et que Anne puisse incarner ce personnage après tous les longs-métrages qu’elle a tourné.

Savina Dellicour : On a pris le train en marche, mais on est contentes de participer à la création d’une industrie de la série chez nous. Ça fait longtemps qu’on y travaille toutes les trois, et c’est une dynamique positive pour l’ensemble de la profession.

Cette bande-son fait toute la force de la série aussi…

Savina Dellicour : On savait qu’on voulait du rap pour le générique! Pour arriver au bon morceau, ça a pris du temps, mais on est ravies du résultat avec Blu Samu et Sam Tiba. Blu représente une nouvelle génération belge pleine d’énergie, de puissance. Et d’ailleurs, la plupart des morceaux utilisés dans la série sont aussi des jeunes artistes belges. C’était hyper intéressant pour nous, un challenge mais avec beaucoup de tubes en puissance.

Bruxelles, l’un des personnages principaux de votre série ?

Anne Coesens : Tout à fait. Avec son côté foutraque, où le beau côtoie le laid. Un peu à l’image de nos personnages. Et pour ça, on voulait que Claire, notre juge, traverse la ville à pieds, les Marolles. Mark, lui, le politicien, est plutôt excentré. Il amène cette vision de Bruxelles en mode travaux, embouteillages. On voulait montrer la ville dans sa diversité, avec des plans incroyables.

Personnages attachants, suspense, qualité de réalisation, tout y est dans Pandore! Thriller en dix épisodes extrêmement bien écrits, vous allez dévorer ce bijou de série Made in Belgium.

Dès le 13 février sur la RTBF et Auvio.

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