Le dieu nordique narcissique (mais ô combien charmant) joué par Tom Hiddleston est de retour avec Owen Wilson pour une aventure temporelle spectaculaire qui pourrait bien sauver le MCU d’une mort certaine.

Il n’est pas fou de dire que la chronologie sacrée de Marvel a connu une petite secousse. 2023 est la première année où le studio de super-héros a quelque peu déçu, à la fois sur grand écran avec Ant-Man And The Wasp: Quantumania et à la télévision (Secret Invasion). Heureusement, Loki conserve toujours sa singularité, dans un multivers parfois en danger de paraître monotone.

Mais selon nous la première saison de Loki – qui comprenait parmi ses délices un Loki alligator, une horloge parlante et la fin littérale de l’univers – s’est avérée l’une des meilleures incursions du studio dans l’univers du streaming. La saison 2 reprend quelques secondes plus tard, avec les conséquences que l’on connait:  la rencontre de Loki (Tom Hiddleston) et de sa variante obstinée Sylvie (Sophia Di Martino) avec l’homme derrière le rideau, ‘He Who Remains’ (Jonathan Majors) : la variante Kang qui, il s’est avéré, a fondé l’Autorité de la Variance Temporelle. La décision de Sylvie de le tuer a déclenché une réaction en chaîne d’événements qui pourrait menacer l’existence de l’univers entier, avec des enjeux de taille Marvel.

Dès le départ, Loki est donc chargé de retrouver Sylvie, de comprendre pourquoi il saute d’une époque à l’autre et de naviguer dans le chaos d’une main-d’œuvre de l’AVT qui vient de découvrir que toutes les variantes effacées de la mémoire proviennent de lignes temporelles « coupées » – ou moins euphémiquement, éliminées. C’est beaucoup, peut-être trop, à la fois pour Loki et pour le spectateur à assimiler, d’autant plus que l’histoire semble de plus en plus détachée du propre cheminement de Loki vers la découverte de soi (littérale).

Le donc reste donc au centre du jeu, avec un bonus à la Doctor Who, comprenez des épisodes qui se déroulent dans le Londres des années 1970 et même dans le Chicago du XIXe siècle. Et outre ces décors incroyables – avec ceux du VAT aussi bien entendu- ce sont les prestations qui portent la série. Hiddleston est fantastique dans tous les registres, du débonnaire au monstrueux ou cendré après une insulte brutale de Sylvie. Di Martino est une bouilloire d’empathie, les yeux constamment humides de tristesse, quand elle n’est pas en train de déborder de rage meurtrière. La reprise du rôle de Wunmi Mosaku en tant qu’agent de l’AVT est ineffablement intense – de la capture de fugitifs tout en portant une robe de bal orange à l’application d’un regard dur à des collègues farfelus, à la manière de Paddington. Et Owen Wilson est… Owen Wilson : un éclat dans l’œil sous forme humaine.

Avec le multivers vacillant tout autour, Loki est l’un des éléments de la chronologie qui maintient son originalité et son intention – et prospère même. Il était temps ;-)

Le premier épisode est disponible depuis le 6 octobre sur Disney+, les suivants seront diffusés chaque jeudi.

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