Incantation a été décrit comme le film d’horreur le plus terrifiant jamais réalisé à Taïwan !

Réalisée par Kevin Ko, cette histoire d’une mère qui essaie de sauver son enfant d’une malédiction mortelle a déjà remporté 5,7 millions de dollars de recettes, ce qui en fait le film le plus rentable de 2022 sur le marché taïwanais. Un succès commercial, mais aussi un succès critique puisque l’œuvre est sept fois nommée aux Taipei Film Awards (dans les catégories Meilleur film et Meilleure réalisation, notamment). Une suite, de nouveau réalisée par Kevin Ko, est en cours de préparation. 

Quelle est la recette de la réussite d’Incantation ?

Dans la bande-annonce, les fans du Projet Blair Witch et de Paranormal Activity reconnaîtront certains ingrédients comme des vidéos retrouvées ou des personnages qui s’adressent directement aux spectateurs à travers la caméra. Kevin Ko s’inspire de la culture Internet avec ses forums de discussion, ses témoignages de YouTubeurs et ses chaînes d’e-mails. La bande-annonce dévoile également un test psychologique avec une grande roue de fête foraine et un train en marche, laissant penser que les intentions du spectateur peuvent agir sur le monde réel. 

 

« L’horreur asiatique, ce n’est pas simplement du gore hardcore »

Kevin Ko explique que son but était de créer un lien interactif avec les spectateurs. « Je sais comment faire peur aux spectateurs avec une scène efficace. Mais un bon film d’horreur ne se résume pas à ces astuces », confie le réalisateur. « La nature humaine doit être au cœur de l’histoire. Au bout du compte, les spectateurs doivent s’identifier aux personnages. »

On sent ici l’influence de la vague de films d’horreur asiatiques qui ont connu le succès dans le monde entier dans les années 90 et au début des années 2000, tels que Le Cercle – The Ring, One Missed Call, Ju-on et Dark Water en provenance du Japon, ou encore The Eye, venu de Hong Kong. « L’horreur asiatique, ce n’est pas simplement du gore hardcore », insiste Ko. « C’est aussi de la douceur, un genre qui fait peur, mais qui touche et parfois même fait du bien. »

Les films d’horreur asiatiques, en particulier, s’inspirent souvent de légendes qui parlent aux spectateurs locaux. Par exemple, Incantation est librement inspiré d’une authentique histoire taïwanaise impliquant une famille sectaire. Kevin Ko révèle qu’il était tout autant intrigué qu’effrayé par cette histoire. 

Faire entrer l’effroi dans sa maison

« Le respect de la religion, notamment des tabous religieux et des religions très obscures, est imprégné de peur », explique le réalisateur. « J’adore les histoires qui font peur, pourtant, je n’ai jamais vraiment osé aborder ce sujet. C’est ce sentiment que j’ai voulu magnifier dans Incantation. »

Ces tabous et ces rituels peuvent paraître encore plus mystérieux pour les spectateurs du reste du monde. Mais au-delà, les ingrédients universels du cinéma d’horreur sont « la peur de la mort et des forces inconnues, l’identification aux personnages et les relations comme celles qui unissent une mère à son enfant dans Incantation », précise encore Kevin Ko.

Regarder l’horreur à la maison sur Netflix et faire entrer l’effroi dans son espace domestique élève encore le niveau de terreur, et c’est ce que recherchent en permanence les amateurs du genre. Comme l’explique Kevin Ko : « C’est comme les montagnes russes : vous êtes attiré par ce qui vous fait peur. Je suis très fier qu’Incantation soit diffusé sur Netflix où il pourra être vu par le plus grand nombre dans le monde. Cela a toujours été mon rêve de faire des films qui voyagent et qui soient vus par tous les fans du genre, et qui les empêchent de trouver le sommeil ! J’ai vraiment hâte de découvrir leurs réactions. »

Incantation, dès le 8 juillet sur Netflix.

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