Diffusé depuis ce 26 novembre sur Netflix, le documentaire « Angèle » dévoile une grande part de la vie privée de la chanteuse belge. A quelques jours de la sortie de son nouvel album « Nonante-cinq », Angèle se lance dans, ce qui est devenu un outil de communication comme les autres : son propre documentaire sur une plateforme de streaming.

Être vu à tout prix

Avant elle, il y a eu Big Flo et Oli et plus récemment Orelsan. Tous ces jeunes artistes ont un point commun en dehors de leur talent indéniable : leur capacité à surfer avec aisance sur les dernières formes de communication. Aujourd’hui, un artiste doit partager, être ultra présent sur les réseaux sociaux pour maintenir sans cesse le lien avec sa communauté. C’est ce que fait Angèle quotidiennement sur ses différents comptes. On peine donc à considérer ce documentaire autrement que comme un simple outil de promotion supplémentaire pour la sortie de son nouvel album.

Ses parents, son frère et ses crises d’angoisse

Malgré le côté trop lisse du documentaire, ce dernier aborde néanmoins des sujets intéressants sur lesquels l’artiste s’est rarement exprimée. Enfant de deux parents célèbres, Angèle explique très bien la difficulté d’être « la fille de ». Elle parle aussi, presque sans retenue, des accusations contre son frère Roméo Elvis, de son coming-out volé, des huées lorsqu’elle faisait la première partie du rappeur Damso. La tornade de la célébrité l’a amenée à ne plus savoir qui elle était. Un questionnement redondant pendant toute la durée du documentaire. Elle partage, devant les caméras, les pages des journaux intimes de son adolescence. Entre des photos de famille et des vidéos de ses concerts, Angèle se raconte mais tout en retenue.

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Une artiste qu’on aime aimer

Dans ce documentaire, on sent l’envie de montrer les coulisses du succès. Mais l’artiste se dévoilant déjà tellement sur les réseaux sociaux, on peine à y trouver de l’intérêt. L’angle aurait sans doute été meilleur s’il avait été amené par un intervenant externe comme Orelsan dans son documentaire entièrement filmé durant des années par son frère. Ici c’est Angèle qui parle d’Angèle. Un chouia mégalo…

Pourtant Angèle, on l’aime. Artiste engagée, naturelle et bête de scène, elle fait presque l’unanimité grâce à sa fraicheur, son dynamisme et la puissance de ses mots. Alors même si on reste sur notre fin après le documentaire, on attend avec impatience l’album « Nonante-cinq » qu’elle annonce comme « Moins populaire, moins fédérateur mais plus sincère ».

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