Bradely Cooper réalise « Maestro », son deuxième film en tant que réalisateur et change complètement de style par rapport à « A Star is Born ». Ces deux ouvrages ont cependant en commun (outre le fait de dépeindre la vie amoureuse d’artistes), qu’il s’agit de deux bons films presque à deux doigts d’être géniaux.

L’histoire :

« Maestro » porte sur la vie de Leonard Bernstein, le célèbre compositeur et chef d’orchestre new-yorkais, que Bradley Cooper incarne également. Bien qu’il retrace son parcours artistique, le film se concentre principalement sur le mariage de Bernstein avec l’actrice chilienne et costaricienne Felicia Montealegre (Carey Mulligan), de leur romance tumultueuse à leur vie de famille, en passant par les liaisons de Bernstein avec plusieurs hommes au fil des ans. L’histoire commence juste après le décès de Felicia des suites d’un cancer. Un Bernstein plus âgé se remémore le temps qu’ils ont passé ensemble. Les événements du film se présentent sous la forme d’un souvenir.

Un style audacieux

Bernstein, qui est considéré comme le premier grand chef d’orchestre américain, est également le compositeur des musiques de deux films qui ont fait date : On The Waterfront d’Elia Kazan et West Side Story de Robert Wise et Jerome Robbins (il a également écrit la musique de la production théâtrale originale). Alors qu’il était davantage connu pour ses œuvres théâtrales et orchestrales, Bradley Cooper aborde Bernstein sous l’angle du cinéma, en empruntant des éléments aux partitions susmentionnées et en présentant une grande partie du film en noir et blanc et au format 4:3, puisque les premiers événements qu’il retrace se déroulent dans les années 1940. Cependant, le réalisateur ne se contente pas d’effleurer la surface de l’âge d’or d’Hollywood. Il s’inspire plutôt de son ton et de ses cadrages classiques. Ce style de réalisation peut sembler excessif et ostentatoire, et ne conviendra donc pas à tout le monde, mais c’est la prestation de Carey Mulligan (une des meilleurs de sa carrière)  dans le rôle de l’épouse de Bernstein qui viendra mettre tout le monde d’accord. Sans oublier la musique omniprésente qui fait vibrer les cœurs et dévore tout sur son passage.

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Un biopic et plus encore…

Bradley Cooper capture les dualités conflictuelles du compositeur. « Maestro » est un véritable travail d’auteur qui s’écarte de nombreux standards des biopics. Il s’oppose de manière intéressante aux pires tendances de la programmation originale de Netflix. Il ne s’agit pas d’un film conçu pour être visionné sur un second écran ; quiconque jette un coup d’œil à son téléphone ne serait-ce qu’un instant risque de manquer un moment clé du personnage ou un détail de l’intrigue transmis visuellement. « Maestro » mérite toute votre attention comme si vous assistiez à une représentation publique  du grand chef d’orchestre Leonard Bernstein.

« Maestro » dès le 20 décembre sur Netflix.

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