Alors que le film soufflera bientôt ses 25 bougies, on est en droit de se demander si Austin Powers, avec ses sous entendus appuyés et ses blagues graveleuses, est encore de bon goût en 2023? Mais peut-être que la réponse se trouve simplement dans la question.
Portrait de l’homme, et du film, pour celles et ceux qui auraient pu l’oublier.
L’espion qui s’aimait
Bien avant Hubert Bonisseur de la Bath alias OSS 117, Mike Myers livrait une parodie délicieusement espiègle de James Bond avec Austin Powers, premier d’une trilogie qui fit date.
Dans le premier opus, disponible sur Prime Video, Austin Powers (Mike Myers) est tiré de la cryogénisation où il s’était lui-même fait plonger 30 ans plus tôt pour affronter son ennemi juré, le Dr Denfer (Mike Myers également !) L’agent britannique parviendra-t-il à nouveau à sauver le monde, tout en s’attirant les faveurs des dames?
Bien évidemment que oui, en nous gratifiant en passant de très (trop ?) nombreuses blagues salaces qui sentent les années 1990 à plein nez. Un film mené tambour battant par son acteur principal littéralement au four et au moulin, car Mike Myers est également responsable du scénario trépidant des trois volets de cette trilogie.
Le ridicule ne tue pas
Ce qui sauve Austin Powers, de la même manière que réussit à le faire Hazanavicius avec les deux premiers OSS 117, c’est la capacité de rire de son propre personnage et de le ridiculiser pour notre plus grand plaisir. Parfait benêt, Austin Powers réussit avec classe ce qu’il entreprend souvent par chance, rarement par talent. Tout l’inverse du James Bond macho et surhomme de Sean Connery dont il est inspiré, et dont la masculinité toxique ne mérite certainement pas de sortir de cryogénisation.
Notre verdict?
Revoir Austin Powers d’aujourd’hui, c’est un plaisir coupable certes, mais qu’on peut encore s’accorder. Tout en restant conscient que la panacée se trouve ailleurs, mais qu’une Shaguar, c’est quand même un peu drôle.
Austin Powers, premier volet, est à voir en exclu sur Prime Video
