Trente ans après la sortie de « Alive », J.A Bayona adapte une nouvelle fois l’histoire des survivants du crash aérien du vol 571 de la Force aérienne uruguayenne. « The Society of the Snow » (Le Cercle des Neiges en français), représentera l’Espagne lors de la prochaine cérémonie des Oscars. Le film a été présenté en première mondiale lors de la soirée de clôture de la Mostra de Venise.

L’histoire :

Basé sur le livre du journaliste uruguayen Pablo Vierci paru en 2009, « Society of the Snow » raconte l’histoire vraie des survivants de la catastrophe aérienne de 1972 dans les Andes. En 1972, le vol 571 de la Force aérienne uruguayenne emmène une équipe de rugby vers le Chili. Mais l’avion s’écrase sur un glacier en plein cœur des Andes. Seuls 29 passagers sur 45 réchappent au crash. Pour survivre dans l’un des environnements les plus hostiles au monde, ils n’ont pas d’autre choix que de prendre des décisions extrêmes. Ils ont du se livrer à des actes de cannibalisme pour rester en vie.

Plus d’authenticité

Le film « Alive » de Frank Marshall n’a jamais été un classique, mais pour une partie des cinéphiles qui l’ont vu en 1993, il reste un souvenir impérissable. Cette reconstitution du crash du vol 571 de l’armée de l’air uruguayenne en 1972 – dont 16 personnes ont survécu 72 jours dans une région enneigée et isolée des Andes- a permis de visualiser les événements au-delà du cadre des reportages et des articles de magazines. Pour ceux d’entre nous qui sont trop jeunes pour s’en souvenir, ce film est devenu notre premier point de contact avec la saga, déclenchant d’innombrables cauchemars et discussions « que feriez-vous » si vous aviez été à leur place ?

« Alive » était suffisamment bien réalisé et interprété pour rester dans les mémoires, mais il n’a jamais été idéal que des acteurs américains aussi BCBG qu’Ethan Hawke et Josh Hamilton, s’exprimant dans un anglais aux accents yankees, soient devenus dans l’imaginaire populaire les visages de cette histoire sud-américaine. C’est une des raisons pour laquelle J.A. Bayona a décidé de l’adapter à nouveau l’écran et cette fois avec une distribution bien éloignée du faste d’Hollywood et entièrement hispanophone. Son film saisit tout l’effroi et l’horreur de la situation de manière authentique. Il s’inspire de l’ouvrage éponyme du journaliste uruguayen Pablo Vierci qui lui-même a travaillé en collaboration avec de nombreux survivants de l’accident.

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Un miracle ou une tragédie ?

Alors que les passagers doivent affronter des tempêtes, des avalanches et des maladies physiques, leur camaraderie renforcée devient leur principale force vitale. Enfin, cela et la chair des défunts : traditionnellement l’aspect le plus sensationnel de l’histoire, il est ici dépeint de la manière la plus sobre et la plus pragmatique possible. Il y a plus de discussions et de débats qu’il n’y a de représentation de l’acte. « Society of the Snow » s’intéresse principalement aux dynamiques personnelles. Une des scènes les plus émouvantes du film est sans nul doute celle où les survivants donnent leurs consentements aux autres pour devenir leur nourriture si les choses devaient mal tourner. C’est à chacun de voir cette histoire comme un miracle ou une tragédie, dit un des passagers en voix off, le film de Bayona, malgré toute la force de ses sentiments, ne décide pas pour nous.

« Society of the Snow », dès le 4 janvier sur Netflix.

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