Peaky Blinders a connu un parcours assez mouvementé au fil des ans. Certains diront que les saisons précédentes ont évolué vers un univers plus trippant, privilégiant la cinématographie et les visuels aux grandes actions et aux affrontements passionnants. Et ils n’ont certainement pas tort. Et malheureusement, s’il y a une série qui illustre bien ce déséquilibre, c’est bien la saison 6.

Sans trop s’attarder sur les spoilers, ceux qui recherchent une résolution qui conclue absolument tout ici seront déçus. Avec un film déjà confirmé et de nombreuses pistes à suivre, le dernier chapitre de 81 minutes de cette saison ressemble essentiellement à un apéritif avant le plat principal , à savoir le film qui doit encore sortir.

L’histoire

L’histoire de la saison 6 commence avec la famille Shelby complètement brisée. Suite à la perte tragique d’Helen McCrory, l’actrice qui jouait le rôle de Polly Shelby, la série en deuil alors que Tommy est raillé par le Capitaine Swing, soulignant que leur famille a reçu un coup terrible. Polly est morte, Arthur a perdu la tête (encore) et Tommy, brisé, est proche du suicide.

En fait, les derniers moments de la saison 5 ont vu Tommy sortir de la brume avec un pistolet sur la tempe – et la saison 6 commence ici. Avec l’entrée en lice des fascistes et la présence d’Oswald, un homme tordu et méchant qui rôde toujours, Tommy finit par rassembler les ressources qui lui restent pour tenter de riposter. Malheureusement, c’est plus facile à dire qu’à faire, car la famille doit faire face à une nouvelle tragédie en son sein.

Pour compliquer encore les choses, Michael reproche à Tommy la mort de sa mère et entreprend de se venger, bien décidé à éliminer Thomas une fois pour toutes.

Verdict

Ce conflit résume la majeure partie de cette saison. Avec un effet de bord négatif : elle expédie les autres conflits de l’intrigue pour (trop ?) se concentrer sur les démons intérieurs de Tommy. Et cela créé un déséquilibre, notamment en terme de rythme.

Je n’irai pas dans les spoilers, mais certains personnages introduits ne sont jamais explorés assez profondément. Jack Nelson, par exemple, est présenté en tant que grand méchant mais ça s’arrête là. On ne sait pas si les scénaristes espèrent le voir évoluer encore dans le film, mais cela ajoute un flot de flou artistique. Sans parler de l’introduction d’un tout nouveau personnage lié à Tommy…

Si les épisodes sont bons à regarder individuellement, c’est en les examinant dans leur ensemble que l’on peut vraiment voir les fissures. Des personnages comme Arthur retombent dans leurs vieilles habitudes avec une énième intrigue secondaire sur l’addiction, tandis qu’Ada se voit attribuer quelques lignes de dialogue géniales… et pas grand-chose d’autre. Avec le bénéfice du recul, il est facile de voir où sont les lacunes.

Bref…

Comprenez-nous bien, la saison 6 de Peaky Blinders n’est pas mauvaise à regarder dans l’absolu, mais c’est certainement la moins bonne des six saisons. J’imagine que bon nombre d’entre vous ne comprennent pas le ton négatif de cet article, étant donné les notes attribuées aux différents épisodes, mais comparé aux autres séries TV sorties cette année, Peaky Blinders est tout simplement décevant. C’est bien sûr dommage, mais malgré un final plutôt détonant, la famille Shelby ne parvient pas à se montrer à la hauteur.

A voir dès le 10 juin sur Netflix.

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