Après « Braqueurs », le réalisateur Julien Leclerq s’attaque à un monument du cinéma français. Le cinéaste nous offre un remake du « Salaire de la Peur » chef d’œuvre d’Henri-George Clouzot lui-même inspiré du roman éponyme de George Arnaud et Palme d’Or à Cannes en 1953. Franck Gastambide, Alban Lenoir, Ana Girardot et Sofiane Zermani sont à l’affiche de cette version 2024 explosive.
« Réunir ces talents autour du reboot d’un tel film, pour une diffusion mondiale avec Netflix m’oblige à y mettre tout mon cœur et toutes mes tripes. L’ambition est immense. » a déclaré Julien Leclercq.
Ce nouveau casting succède à Yves Montand, Charles Vanel, Peter van Eyck et Véra Clouzot qui composait la distribution de la version original.
L’histoire :
En plein désert, à proximité d’un camp de réfugiés, un puits de pétrole s’embrase, menaçant directement la vie des populations. Dépêchant des experts sur place, la compagnie qui exploite le site comprend qu’elle n’a qu’une seule solution pour éviter la catastrophe : provoquer, d’ici 24 heures, une explosion du puits de pétrole à l’aide de nitroglycérine. Contre une grosse somme d’argent, une équipe de choc est alors envoyée à 800 km de là pour convoyer 200 kg d’explosifs à bord de deux camions.
L’équipe a désormais moins de 20 heures pour espérer rejoindre le puits de pétrole. 20 heures pour parcourir des zones hostiles contrôlées par des rebelles armés, traverser des champs de mines et conduire deux camions bourrés de nitroglycérine sur un terrain accidenté ! La course contre la montre est lancée …
Un remake à la hauteur ?
« Le Salaire de la Peur » n’en est pas à sa première relecture. Le roman a déjà bénéficié d’une deuxième adaptation par William Friedkin en 1977 appelée « Sorcerer ». Celle-ci fut acclamée par la critique et fut même élevée au rang de film culte. La version de Julien Leclercq peut-elle rivaliser avec ces deux piliers du cinéma ? Le réalisateur reprend la trame originale en changeant tout de même un grand détail : la localisation. Nous ne sommes plus dans la jungle mais bien au milieu du désert. Le tournage s’est d’ailleurs déroulé au Maroc. Il y ajoute sa dose d’action, de suspense et d’émotions fortes. Frank Gastambide,lui, se donne corps et âme pour être à la hauteur de projet.
Donc oui « Le Salaire de la Peur » est un film d’action abouti. La mise en scène travaillée de Julien Leclerq vous tiendra en haleine jusqu’au bout. Deviendra-t-il un film culte comme ses deux prédécesseurs ? Non, mais vous passerez néanmoins un excellent moment. Nous sommes tout de même 70 ans plus tard et le cahier des charges des films d’action a fortement changé. Il serait dommage de leur en tenir rigueur. « Le Salaire de la Peur » doit s’apprécier pour ce qu’il est un remake réussi et divertissant.
« Le Salaire de la Peur » dès le 29 mars sur Netflix.