« La Chute de la Maison Usher » est une expérience d’horreur gothique tout simplement incontournable. Des décors lugubres, des lieux hantés, des cauchemars, un fardeau émotionnel lourd, un voile de mystère et une atmosphère sombre et orageuse transforment une histoire d’horreur typique en une histoire gothique. L’horreur gothique, une ramification du romantisme, est apparue dans les années 1760, mais l’écrivain Edgar Allan Poe est devenu plus tard la figure de proue de la fiction gothique en Amérique. Mike Flanagan, qui a remis au goût du jour les œuvres de Shirley Jackson et d’Henry James, était le réalisateur tout trouvé pour adapter en minisérie « La Chute de la Maison Usher » basée sur la nouvelle du même nom et sur une variété d’autres récits classiques d’Edgar Allan Poe. Il s’agira d’ailleurs certainement du dernier travail de Flanagan pour Netflix vu qu’il vient de signer un deal chez Amazon. Mais attention, le maître de l’horreur gothique part avec les honneurs, nous livrant une série à la fois drôle, sombre et captivante.

L’histoire :

Une nouvelle série d’horreur signée Mike Flanagan (The Haunting of Hill House, Sermons de minuit), inspirée des œuvres d’Edgar Allan Poe. Les redoutables Roderick et Madeline Usher ont fait de Fortunato Pharmaceutique un empire d’abondance, de privilège et de pouvoir. Mais de sombres secrets surgissent lorsque les héritiers de la dynastie Usher commencent à mourir des mains d’une mystérieuse femme de leur passé.

Gothique mais actuel

Le concept de « La chute de la maison Usher » est simple, mais bien que la série porte le même nom que la nouvelle, ne vous attendez pas à ce qu’elle la suive à la lettre. L’histoire est cohérente, bien qu’elle fasse référence à toute la littérature d’Edgar Allan Poe. Elle reste cependant tout à fait accessible pour les non-initiés.

La série se concentre sur un meurtre mystérieux, mais il y a aussi l’élément pharmaceutique, l’élément juridique et l’inclusion du surnaturel, sans parler des différents flashbacks et sauts dans le temps. Mike Flanagan joue les équilibristes et on se demande parfois où il veut nous emmener. Il tente de coller à l’actualité en évoquant la crise des opioïdes ainsi que le féminisme, mais la série n’a pas assez de temps pour réellement aborder ces thèmes en profondeur. Au lieu de cela, ils agissent comme de la poudre aux yeux pour une histoire déjà bien remplie.

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Du gore au fantastique

Malgré une intrigue parfois ronflante, « La chute de la maison Usher » est totalement effrayante. Elle joue avec succès sur tous les tableaux, du gore au psychologique en passant par le fantastique. Mike Flanagan démontre une nouvelle fois ses talents de conteur. Son récit va bien au-delà des classiques du genre cherchant uniquement à vous faire sursauter. Son histoire s’articule autour d’émotions fortes et complexes. Entouré d’acteurs avec lesquels il aime travailler tels que Kate Siegel, Henry Thomas ou Rahul Kohli, Mike Flanagan tire le meilleur de chacun d’eux.

« La chute de la maison Usher » dès le 12 octobre sur Netflix

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