Faire une suite d’un film culte plus de 30 ans plus tard, c’est risqué. Soit cela donne quelque chose de brillant, soit cela donne quelque chose de mauvais. On obtient rarement un résultat mitigé. C’est pourtant ce qu’a voulu faire la Paramount en lançant cette suite du film emblématique de John Landis. Malheureusement pour lui, covid oblige, le film, prévu initialement pour sortir au cinéma, a été vendu à Prime Video.
Le pitch
Dans le luxuriant et pays royal du Zamunda, le nouveau roi Akeem et son fidèle confident Semmi se lancent dans une toute nouvelle aventure comique à travers le monde, en partant de leur grande nation africaine jusqu’au quartier du Queens, à New York – où tout a commencé.
Bon, ce pitch ne disant vraiment rien, on va quand même dire qu’il est question d’héritage et surtout, d’héritier. La tradition voulant que ce soit le fils ainé qui reprenne le rôle du père et Akeem n’ayant que des filles, il y a un petit souci. « Heureusement » qu’on lui retrouve un fils à New York. Cette suite est donc, globalement, la situation inverse du premier film, où ce fils, new-yorkais pur jus, va découvrir la Zamunda, ses us et coutumes.
La recette du premier ne pouvait pas marcher à nouveau, pas dans le même sens en tout cas. Avoir choisi la situation inverse peut fonctionner par contre. Il y a quelques petits passages à New York, l’occasion de revoir quelques personnages emblématiques du premier volet mais, du reste, tout se déroule au Zamunda.
Assez décevant…
C’est un film à ne voir que si l’on aime déjà le premier et il n’y a que le côté nostalgique et clins d’œil au premier film qui apportent un peu de lueur dans ce gros coup de mou anecdotique qu’est UN PRINCE A NEW YORK 2. A ne voir que pour l’éventuel plaisir de revoir le duo Eddie Murphy/Arsenio Hall.